Jolie balade champêtre dans la région du Moule. Nos marcheurs découvriront aujourd'hui un paysage particulier autour de la ravine Audoin et un temple indien.
Le long du cours d'eau, elle offre un paysage des plus étranges.
Les troncs comme des sculptures forment des crinières ondoyantes.
Félix, comme à son habitude, sait captiver son auditoire !
A présent, nos pas nous mènent vers un magnifique gâteau ornée de fraises géantes... Mais excusez-moi, la faim me fait délirer !!
C'est le temple indien de Saraswati à Bois David.

Connaissez vous l'histoire des indiens en Guadeloupe ?
Les premiers hindous sont arrivés sur le bateau l’Aurélie le 24 décembre 1854. Ils avaient été engagés dans leur pays pour travailler sur les habitations sucrières des Antilles à la place des anciens esclaves. En échange d’un salaire et le paiement de leur voyage, les indiens signaient un contrat pour 5 ans. Mais certains d’entre eux n’avaient pas choisi de s’embarquer, ils venaient sur le bateau pour une fête pour s’apercevoir au petit matin qu’ils étaient en mer !!!
Environs 42.000 indiens ont immigrés jusqu’en 1885, dont une grande majorité de Tamoul. 20.000 moururent dans les champs de canne. En Guadeloupe, les autorités dénièrent leur croyance et Ils furent accusé par les anciens esclaves de brader leur force de travail ; ils demeurèrent très longtemps des citoyens de seconde zone. Il fallut attendre 1923, après d’importants mouvements de grèves et une quasi-insurrection, pour qu’ils obtiennent la nationalité française.
La communauté indienne est principalement localisée dans les zones cannières de Capesterre-belle-eau, Matouba-Papaye, Le Moule, Petit-Canal , Saint François et Port-Louis.
Son empreinte est visible dans le paysage par la présence de nombreux temples qui marquent la campagne Guadeloupéenne. Le temple de Chanzy entre Capesterre-belle-eau et Sainte-Marie est le lieu de culte hindou le plus important de l’île.
Ces temples sont annoncés par des mats ornés de drapeaux. Les 90% des Indiens venus comme travailleurs sous contrat étaient membres des basses castes campagnardes et pratiquaient ce que les spécialistes appellent un "hindouisme villageois ou populaire", relativement différent de l'hindouisme brahmanique, celui des élites. L’hidouisme Antillais est un savant mélange de plusieurs religions : Le saint musulman Nagourmira s'est intégré à l'indouisme antillais au cours de la traversée ; puis des pratiques négro-africaines s'y sont intégrées lors de l'installation sur l'Habitation. Enfin, des pratiques chrétiennes s'y sont également agrégées. Tout cela a donné ce que les anthropologues appellent l'HINDOUISME CREOLE, c'est à dire une nouvelle religion à socle hindouiste mais comportant d'autres éléments religieux.
Ces temples sont annoncés par des mats ornés de drapeaux. Les 90% des Indiens venus comme travailleurs sous contrat étaient membres des basses castes campagnardes et pratiquaient ce que les spécialistes appellent un "hindouisme villageois ou populaire", relativement différent de l'hindouisme brahmanique, celui des élites. L’hidouisme Antillais est un savant mélange de plusieurs religions : Le saint musulman Nagourmira s'est intégré à l'indouisme antillais au cours de la traversée ; puis des pratiques négro-africaines s'y sont intégrées lors de l'installation sur l'Habitation. Enfin, des pratiques chrétiennes s'y sont également agrégées. Tout cela a donné ce que les anthropologues appellent l'HINDOUISME CREOLE, c'est à dire une nouvelle religion à socle hindouiste mais comportant d'autres éléments religieux.
Les indiens célèbrent encore des divinités comme Shiva et Ganesh bien sûr, mais aussi Maliémin ou Mariamman, déesse protectrice de la variole ; Sarasvati, déesse de l’éloquence, de la sagesse, des arts et des rivières. ; Kanadévi, génie de la fécondité ou encore Kalimaï et Lakshmi. Ils pratiquent aussi le sacrifice d’animaux, des cabris le plus souvent.
Fin octobre, Les hindous fêtent le nouvel an, la Diwali ou fête des lumières. Cet événement marque le retour du seigneur Rama à Ayodhya (cf. l’épopée de Rama, le Ramayana), après avoir délivré son épouse Sita d’un démon. Diwali est célébrée par les Indiens du monde entier, qui allument alors des lampes, revêtent des vêtements neufs et colorés, s’offrent des cadeaux et organisent des cérémonies en l’honneur de la déesse Lakshmi. Mais la consigne est stricte : ne pas avoir manger de viande, de poisson ni d’œufs les 3 jours précédent la cérémonie. Certainement en prévision du festin qui suit …
Au-delà même du symbole hindou, Diwali est aussi un moment fédérateur pour les hindous, les bouddhistes et les sikhs qui confèrent à cette fête de la lumière une haute valeur morale. En effet, quelques soient leurs confessions religieuses, les Indiens voient en Diwali le symbole de la victoire du bien contre le mal.
cliquez ici pour un peu d'histoire
Vous trouverez aussi, un document très intéressant en tapant sur un moteur de recherche : "l'Inde dans les arts de la guadeloupe et de la martinique" de jean benoist, M. Desroches Géry de l'Etang et G.F. Ponaman.
Choisir par le titre vert : classiques.uqac.ca. C'est un document word qui se télécharge automatiquement.
Choisir par le titre vert : classiques.uqac.ca. C'est un document word qui se télécharge automatiquement.
Sinon quelques livres :
- « la migration de l’hindouisme vers les Antilles » Jocelyn NAGAPIN et Max SULTY
- « Eclats d’inde » Camille MOUTOUSSAMY – histoire d’un descendant d’engagé indien de 90 ans qui raconte à ses petits-enfants …
Il a également un film à emprunter dans le réseau des médiathèques : « Offrande aux dieux exilés » de Jean BENOIST – anthropologue. Film de 1950 qui traite sur les rituels indiens en Martinique.
Un peu de méditation avant de repartir ?
Anne nous offre ces paysages que nous foulons de nos pas lourds, le nez en l'air !

qui pourrait nous renseigner sur cet arbre ?
Chadek
Un peu de culture botanique :

Encore quelques mètres et nous atteindrons notre point retour, mais continuons à profiter de cette belle campagne Moulienne.

Ha! j'ai bien suivi l'histoire des indiens en Guadeloupe, c'est très interressant.
RépondreSupprimerpar contre pour le fameux fruit, j'ai trouvé sur Thailande-guide.com qui répondra peut être à ta question.
Les pamplemousses que nous consommons ici, sont des pomelos, ils sont plus petits que les pamplemousses de Thailande.
Le pamplemousse est aussi appelé "chadek" en Guyane Française.
merci à ma fidèle lectrice et à ses précieux renseignements !
RépondreSupprimerCela me fait très plaisir de suivre vos sorties , il fait si froid à Sausset les pins que nous avons du mal à sortir notre bout du nez dehors!
RépondreSupprimerAlors je viens en balade virtuelle avec vous! hi ! hi!
Concernant l'arbre avec ses longues gousses sèches, j'ai beau feuilleté mon petit livre et j'ai trouvé l'Albizzia Lebbeck ( famille des Mimosaceaes ) dit Langue de Vieilles Femmes, son origine est de bengale.
L'arbre tire son nom du fait qu'à maturité les longues gousses sèches produisent sous l'effet du vent un bruit de chuchotement qui peut ressembler à un bavardage... de vieilles femmes?
Le bois était utilisé autrefois pour le charronnage, tandis qu'aujourd'hui les gousses et les graines ont surtout un usage décoratif et artisanal.
On le nomme aussi Bois noir, et en créole:
Lang a vyéfi
Bavardaj
Chacha.
Décidément, même à 8000km, on est indispensable !! merci beaucoup
RépondreSupprimerIl y a erreur, c'est le temple Shingam's Kovil à Caillebot (Boisvin), le temple de Saraswati est quand à lui, bien à Bois-David.
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