samedi 28 novembre 2009

Plage des amandiers vers plage de Cluny - jeudi 26 novembre 2009





Aujourd'hui nous migrons vers la Basse-Terre !
C'est l'heure de pointe : La route dans le sens Saint-Rose-Pointe-à-Pitre est aussi encombrée que partout ailleurs en Guadeloupe . Heureux les marcheurs du papillon qui ne subissent pas cette contrainte !
Nous serons une petite trentaine cette fois-ci ! Ca parait impressionnant, mais au départ seulement car durant la balade, au rythme des pas et des affinités, la file indienne fluctue.



En route pour la marche des pointes et des anses !



Notre balade commence à partir de la plage des amandiers. Nous grimpons un morceau de route un peu escarpé et obliquons sur la droite vers la pointe à Latanier. Le sentier ombragé s'annonce agréable, mais très rapidement, comme dans bon nombre de marches, nous sommes confrontés à la dure réalité de notre belle société de consommation : des détritus s'amoncellent un peu partout de par et d'autre du chemin. Tout au long de la marche nous rencontrerons d'autres endroits tout aussi souillés...


Sans commentaire ....



Nous poursuivons, pour aboutir au bord de l'eau. Le ciel bleu, le vent, les vagues qui viennent éclater sur les rochers chevelus d'algues vertes atténuent notre colère et notre contrariété.



Anse Vinty


Au fil de la balade nous pouvons observer dans les anses, des baraques de pêcheurs en tôle et des barques colorées dont les noms ne cessent de nous surprendre : "Quimbe raide", "finance", "l'as"...


A la pointe Nogent, nous apercevons l'îlet tête à l'anglais .


Le chemin continu le long de l'anse de Nogent au milieu des patates bord de mer.



La campagne n'a pas résisté à la pression de la construction, sur la gauche un lotissement résidentiel a poussé face à la mer. Heureusement, elle réapparaît un peu plus loin, et des pêcheurs lancent des filets et pêchent à la canne bien à l'abri dans le lagon.  Mais pour combien de temps encore ?....


Mais une difficulté survient ! En toute saison la mer rejoint la rivière Nogent pour des retrouvailles eau salé-eau douce ! Et aujourd'hui, nous avons deux solutions pour passer :  se déchausser ou franchir l'estuaire en traversant sur un arbre déraciné. A chacun sa technique, et notre petit nouveau, Claude, s'est très bien débrouillé !!

A la pointe du petit fort, c'est le début du pays des arbres coiffés. Ici, la coupe est toujours la même et la raie invariablement à l'ouest !



 Parfois, le coiffeur, Alizé a le coup de ciseau alerte et s'oublie ...


Nos marcheurs qui connaissent ses habitudes préfèrent porter un couvre chef à cet endroit là !


Passé la Pointe Allègre, la mangrove fait son apparition et nous offre un paysage particulier : la forêt prend un bain de pieds !



Peu après, la pointe des îles, l'ilet à Kahouanne et la pointe du vieux fort.


La plage de Cluny est en vue.



Le long de l'anse des îles, nous sommes confrontés à des arbres suicidaires ! Ils semblent se jetter à la mer pour échapper à un paysage trop idyllique...


Non, bien sûr ! Les nombreuses tempêtes ont eu raison de la fragilité des sols qui s'érodent sous l'assaut répété des vagues. A cet endroit, aucune barrière de corail ne vient protéger le littoral.



A ce stade de la ballade, le soleil est plus haut,
la température aussi !
Notre groupe continue vaillamment sa marche ...


tandis que certains (par amitié, nous ne les nommerons pas !) ont pris la poudre d'escampette pour se rafraîchir à l'ombre des cocotiers en profitant du panorama.
Les reprendront nous au retour ?
Le plus sage est de voter !



La plage de Cluny est réputée pour être un site de pontes des tortue marines : la tortues Luth et la tortue imbriquée. Nous n'en avons pas vues, la saison débute au mois de janvier. Certaines pondent sur la plage et d'autres en bordure de végétation ou sous le couvert végétal. C'est la raison pour laquelle on peut observer au dessus de la plage des zones de protection de la végétation. Dans ces enclos la végétation peut se régénérer naturellement, permettre aux tortues d'accéder à leur lieu de ponte et empêcher tout piétinement.

Ces zones végétalisées sont importantes pour deux raisons :
  • La densité de la végétation va atténuer la pénétration de la lumière artificielle (à cet endroit nous sommes en bord de route : éclairage public et phares de voiture) qui occasionne des désorientations parfois mortelles chez les nouveaux nés et les tortues adultes.
  • La végétation permet, par la fraîcheur et l'ombre qu'elle procure, une répartition des sexes au sein des populations de tortues marines. Les nids placés dans les zones ombragées ont une proportion plus grande de mâles.

Cliquez ci-après pour consulter le site des tortues marine en guadeloupe





Sur la plage nous regardons un moment les énormes vagues qui essaye d'engloutir le premier touriste de la saison !


Sur le retour après avoir récupéré nos deux marcheurs rassérénés, nous passons devant la maison ouverte aux 4 vents. Elle se trouve au bord de la plage et année après année elle se fait doucement ronger par le temps et les tempêtes.

Pour terminer notre incontournable bestiaire :



Un peu de botanique :



Grand lys des Antilles ou lys à l'huile, on le rencontre sur les côtes sèches, mais il s'adapte partout et orne élégamment tout type de terrain.

Comme les saisons ne sont pas franchement marquées, les champignons poussent toute l'année. En Guadeloupe, il y a beaucoup de champignons comestibles, mais ils sont rarement ramassés car méconnus des promeneurs. Il parait que l'on peut trouver des bolets qui n'ont semble-t'il rien à envier à leur cousins européens. A bon connaisseur....
Mais qu'en est il de ce polyphore blanc du poirier ou langue de boeuf poirier ?
Il n'existe aucun ouvrage pour le savoir...
Quelqu'un serait-il tenté par la réalisation d'un guide pratique sur la mycologie?




A la semaine prochaine ....

samedi 21 novembre 2009

le Moule vers la porte d'enfer - jeudi 19 novembre 2009




Le mauvais temps qui sévit nous cantonne en Grande-Terre mais quel de plaisir de marcher en bord de mer pour découvrir des paysages étonnamment variés. Aujourd’hui direction le Moule. Nous étions 12 à partir de la plage de l’autre bord vers la porte d’Enfer, tout un programme ...




Temps dégagé,
Alizé modéré,
Mer belle !








Nous empruntons un chemin qui traverse le parc archéologique de Ouatibi-tibi pour le début de cette marche. L’aire de pique-nique et de loisirs fraîchement tondue est très agréable mais jonchée de détritus, hélas !
Nous continuons le long de la mer bordée par une barrière de corail. Le lagon offre aux rares poissons et aux baigneurs lève tôt une eau calme et turquoise.



Au loin la couronne de conchou ou le Sphinx (si, si, je l'ai entendu !) se profile.





Sur la droite, une haie d’arbres laisse deviner une campagne très verdoyante voire inondée ! Les vaches et leur progéniture ont de quoi se rassasier pour quelque temps. Ce n’est pas le cas tout au long de l’année et c’est la raison pour laquelle elles sont parfois si rachitiques. Elle feraient presque font concurrence à leur congénères indiennes !














Vous l’aurez certainement reconnue, la Grenat ! heu… non ! pardon, c’est la Bleue !


Le long du littoral, la végétation devient plus typée :



Fleur de soleil bord de mer










Patate bord de mer, passe pierre ou encore corde patate









Raisinier bord de mer









Pourpier
bord de mer

Romarin blanc
Pas bord de mer !
















Aujourd'hui, pas de vague à l'âme pour les surfeurs venus en nombre domestiquer les rouleaux d'anse Salabouelle. Ils enchaînent toutes sortes de figures aux consonances anglo-saxonne. Mais n'ayez aucune inquiétude, une pro du surf se trouve à l'entrée du spot pour combler vos lacunes !
Voici ce que nous avons retenu, pour la pratique nous verrons plus tard...
CUT-BACK : éxécuter un virage en S pour revenir dans le curl de la vague..
TAKE-OFF : consiste à démarrer sur une vague..
BOTTUM-TURN : virage en bas de vague...
KICK-OUT : sortir de la vague par dessus quand elle ferme..
















Après anse Salabouelle, nous bifurquons sur la droite et empruntons un petit chemin niché dans la végétation. Il serpente dans un sous bois odorant et ombragé et débouche sur le site de la porte d'enfer du Moule (il existe une autre porte d'enfer sur la commune d'Anse Bertrand). Là, quelques taureaux broutent une herbe verte et dense. Nous ne sommes pas très rassurés d'autant que l'un d'eux montre des signes de nervosité !



La porte d'Enfer est un site naturel magnifique bordé de falaises face à l'océan.









Nous continuons à marcher jusqu'au parking de la porte d'Enfer du Moule et descendons un long escalier maçonné en pierre.
Le vent semble souffler plus fort.
On entend le fracas des vagues sur les falaises.
Est-ce le début de l'enfer ?




"Mer magnanime de l'écart, et Mer de plus grands laps, où chôment les royaumes vides et les provinces sans cadastres,
Elle est l'errante sans retour,
Menant la foule de son peuple, et ses hordes tributaires, vers la fusion lointaine d'une seule et même race"
Saint-John Perse
Choeur 4, Amers
,



























Ici, la végétation fait un bras de fer avec les éléments. Tout semble contre elle  : la violence des vents, la porosité des sols, la haute salinité de l'air et l'ensoleillement quasi permanent. Pourtant, un banc a poussé au milieu des raisins bord de mer pour offrir au contemplateur de passage ce paysage remarquable.














Mais à présent, notre groupe de marche et les magnifiques taureaux se toisent ! Nous laisseront-ils regagner nos pénates ?







En redescendant de la porte d'enfer du Moule, nous repassons à anse Salabouelle, les rouleaux sont plus gros et les surfeurs plus nombreux également.



Le long de la plage, un arbre toutes racines déployées semble tenté par un bain de mer.


Heureusement, le club de natation 'les dauphins" n'est pas très loin.










Fin de balade avec la bleue !
Mais laquelle ???
eh, bien, les deux !
La deux roues et celle qu'on voit danser....